Le bon mangeur : la quête d'un végétalien pour l'avenir de l'alimentation

Un regard éclairant et délicieux sur la façon dont les végétaliens – et leurs critiques – redéfinissent la façon dont le monde mange au XXIe siècle.

Depuis des années, il ne fait aucun doute que la consommation généralisée de viande est à la fois destructrice pour l’environnement et moralement douteuse. Un nombre croissant de scientifiques, d’experts de la santé et de militants défendent les bienfaits d’un régime alimentaire à base de plantes. Néanmoins, le changement tarde à se produire et le fossé entre nos appétits et notre bien-être collectif semble incroyablement vaste. Nous savons que nous devons faire la transition vers un monde plus axé sur les plantes. Mais à quoi ressemblerait un tel monde et comment y parvenir de manière réaliste ?

Un groupe de personnes se débat avec cette question depuis des décennies : les végétaliens. Autrefois raillé pour son puritanisme chanvreurgique, le mouvement végétalien est passé d’une identité marginale à un véritable mastodonte culturel. Pourtant, les visions de ce à quoi devrait ressembler notre système alimentaire continuent d’être contradictoires. Le mode de vie végétalien sain est-il attrayant ou aliénant ? Les alternatives à la viande de haute technologie ne sont-elles qu’une répétition des valeurs néfastes de la restauration rapide ? Le véganisme moderne est-il lui-même malavisé ? Une mauvaise réponse aux bonnes questions ?

Dans The Good Eater , la sociologue (et végétalienne) Nina Guilbeault, Ph. D., formée à Harvard, explore de manière vivante l'histoire du mouvement et ses tensions actuelles en s'attaquant à la question la plus fondamentale de toutes : existe-t-il une façon véritablement éthique de manger ? Il en ressort un portrait fascinant de la manière dont se produit le changement social, avec de profondes implications pour nos assiettes et notre planète.